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dimanche 18 juin 2017

Il est temps de faire un premier point

Le storyboard de la planche 8 mis en ligne il y a quelques mois vient clôturer le premier chapitre de la Case Blanche. Il nous a semblé judicieux de faire un premier point sur cette scène d'introduction et, pour cela, une analyse des détails cette huitième planche permet de reprendre bon nombre d'éléments que l'on vous a présentés sur ce blog.
Tandis que l'oiseau de la première case de la BD permet de faire le lien avec le second chapitre, nos deux héros, Moïse et Giuseppe, quittent le village des autochtones en voiture.
Cette huitième planche a pour principale objet le déplacement du lieu de l'action entre les deux chapitres. Elle permet au lecteur de de balayer d'un coup d'œil les principaux endroits de l'histoire, endroits que nous vous avions positionnés sur la carte parue dans ce post: la route quittant le village des autochtones situé dans les montagnes en bordure de l'affluent du fleuve, la mine désaffectée, la forêt alentour et plus loin encore la ville et son port.
Le deuxième chapitre se déroulera donc en ville, et plus précisément au siège de la compagnie minière.

dimanche 26 avril 2015

Un village africain

Dès le départ, on s’était dit qu’un "village" africain ferait un chouette lieu de départ pour notre histoire. Et on s’est d’abord mis en faire un "bel endroit" avec chute d'eau, écrin de verdure, une vallée paradisiaque.
 
 
Puis, au moment d'agir ou plutôt de faire agir les villageois, d’avoir une vision plus précise de leurs activités, des questions d'ordre « éthique » (dirons-nous) ont pointé le bout de leur nez : il était hors de question de tomber dans le mythe du bon sauvage ou dans une quelconque représentation pathétique teintée de misérabilisme. D’entrée de jeu, il nous fallait placer le curseur avec précision et doigté.  Et ce qui sauve dans ces moments-là c'est de laisser le héros le faire le job...
 
 
D'ordinaire les scènes d'ouverture de ce type laissent entrevoir le bon côté du personnage principal, ou bien elles légitiment son action par la méchanceté ou la médiocrité des gens qu'il traite mal. Ici, ce n'est pas le cas: Giuseppe n'est pas un anti-héros postmoderne issue de la production américaine mainstream, autrement appelé le "faux méchant", et encore moins le "good boy" de l'histoire. Reste que notre souhait était de nous appuyer sur son attitude, sur ses gestes et ses mots pour créer un contraste fort.
Giuseppe pénètre dans un village qui est encore en dehors - plus pour longtemps si on suit le plan de Marraine - du modernisme et du progrès (au sens occidental du terme), c'est donc son dédain, ses mauvaises manières, sa morgue et sa hargne, son incapacité à adopter une attitude sociable et être autrement que dans l'instant qui, par contraste, créent le village. Alors qu'il le traverse en adressant ses considérations racistes à Moïse sans même jeter un oeil sur ceux qui l’entourent, sans y prêter la moindre curiosité, les villageois de leur côté semblent dérangés et surpris dans leur quotidien, cherchant sans agressivité à suivre et à comprendre cette intrusion, à lui donner un sens.
 
 
L'action de la scène des planches 3 et 4 va ainsi de la découverte à la résolution d'une tension pour nous en apprendre plus sur le personnage principal et sur la situation globale de l'endroit. Toutefois, la surprise muette des villageois, leur présence dense et complexe à la fois, leur réaction univoque, tout cela repose sur les dessins de Massiré sur la force de ses premiers plans, de ses regards et de ses choix de couleurs.
 
 

dimanche 23 novembre 2014

Le marché


Dans la ville où se passe la majeure partie de l'histoire de la Case Blanche, il y a, comme dans toute ville africaine, un marché, un vrai marché (pas un "super..."), avec son lot de légumes de fruits, de bébés dans les bras, d'animaux vivants et morts, et puis des caisses, des cages et des paniers.

C'est cette tranche de ville que Massiré a choisi de croquer ici et, comme pour le dessin du port, il a choisi un coloriage sepia donnant à l'ensemble une touche intemporelle, presque surnaturelle.



Le regard est attiré immédiatement par le personnage central avec son boubou blanc qui semble comme illuminer le premier plan. Puis l'œil dérive sur la gauche et on vient à se demander ce qu'observe si attentivement le petit garçon à la djellaba brune: est-ce le travail d'un artisan ? à moins que ce ne soit les fruits entreposés qu'il dévore des yeux ?

En arrière plan, on s'affaire sur la place sablonneuse cernée par les bâtiments coloniaux; les palmiers paraissent tanguer sous le vent qui vient soulever la poussière ocre, simple touche de coloriage sombre dans les cieux. 

L'Afrique...


dimanche 24 août 2014

Le port


Quand vous travaillez à plusieurs sur un tel projet, à de telles distances, il vous faut souvent louer Internet, la rapidité des emails, la facilité de communication actuelle qui outre leur aspect parfois anecdotique permettent aussi de véritables échanges.

Toutefois, il faut en convenir, l’immédiateté et la transparence de ce monde virtuel dévoilent parfois trop le mystère. On peut ainsi se surprendre à jauger un travail dans une habituelle urgence, à ne pas s’en saisir avec les sens mais avec un agenda à la main.
Pour contrer cela, certains stratagèmes fonctionnent, comme celui de repousser la lecture d'un e-mail dont on devine la pièce jointe, pour mieux se préparer à l’analyse et à la réponse. Reste alors le doute lié au travail "uniquement à distance" : "est-ce que les liens sont solides ?", "est-ce que les choses prennent ?".

Alors, imaginez un instant que de tels questionnements vous étreignent, que la trompe de l’angoisse vous pompe vos espoirs, tandis que vous double-cliquez sur la pièce jointe d'un message envoyé par l'ami Massiré.
Puis, que sur votre écran, s'affiche...



Alors, quelques soient vos projets et vos impératifs, vous les calez aussitôt dans la poubelle à côté de votre faculté de juger, pour profiter pleinement du spectacle. Ce port sépia est beau, magnifique, on ne s’en lasse pas. il ancre (encre?) l’essence de ce projet, notre capacité à toujours être étonnés.

dimanche 20 avril 2014

Le bâtiment de la compagnie

Et voilà, comme prévu dans le plus pur style colonial que l’on retrouve à Saint-Louis du Sénégal, le bâtiment qui regroupe les bureaux de la Comipa.

Massiré avait fait une étude en 3D pour en apprivoiser les volumes et les perspectives, mais cette fois-ci c’est un dessin fait à la main que l’on vous montre, tout d’abord encré et, en dessous, dans sa version colorisée finale.


Dans un premier temps, le dessin en couleurs avait été réalisé avec l'ancien logo de la compagnie. Puis comme celui-ci a été revu*, on a été obligés de "repeindre" l'enseigne au dessus de la porte d'entrée, comme on s'amusait à le signaler dans ce post-ci.
 

 
* anti-modernisé ?

dimanche 23 mars 2014

Le logo de la compagnie

La Compagnie Minière de Paris Afrique, appelée aussi "la CoMiPA", est une propriété exclusive de la famille Marchal. Fondée après la première guerre mondiale par Auguste Marchal, elle est maintenant dirigée par sa veuve, Susanne, alias Marraine. Au décès de celle-ci, il est prévu qu’Amédée, leur fils, hérite de l’entreprise.
Pour les besoins de la cause, nous avons réalisé un logo de la société en nous efforçant de lui donner un air de première moitié du XXème siècle (on vous l’avait montré ici). Il représente une silhouette rouge de chariot de mineur sur fond gris au-dessus du nom écrit en noir de la société. Mais on* nous a fait remarquer, à raison,  que  la typographie de ce dernier, semblait  trop moderne pour l’époque à laquelle se déroule l’histoire de la Case Blanche (bien qu’on s’était efforcés de faire dans le logo pas moderne du tout, mais bon les années 30, ça commence à dater…).


On a penché un moment pour une écriture très cursive, genre celui du logo d’une fameuse marque de soda, pour au final opté pour une police de caractères au look très « art déco ».
Maintenant, y'a plus qu'à repeindre l'enseigne au dessus de l'entrée de la mine.
* "on" se reconnaîtra et on la remercie ! ^^

dimanche 9 février 2014

Reste plus qu'à embarquer



Prendre la décision de transposer notre histoire avec tous ses personnages en pleine Afrique coloniale n’a pas été sans contrainte. Nous avons passé, en particulier, beaucoup de temps à peaufiner des situations et des dialogues de ce que nous nommerions aujourd’hui un « racisme ordinaire » et qui à l’époque revêtait l’apparat de la normalité. 
Les contours d’un personnage comme Moïse représentent les paradoxes qui furent les nôtres, ne pas tomber dans une lecture contemporaine, ne pas légitimer, ne pas dénoncer, pour mieux raconter.
Il est facile - puisqu’évident - de dire que nous ne partageons pas les considérations de nos personnages, mais il a fallu nous renseigner. Nous avons usé une ou deux cartes de médiathèque en emprunts de documents sur l’époque, sur les mœurs, les coutumes, les relations, les entreprises, l’économie, le climat …on vous épargne.
Ça n’évite en rien l'appréhension lorsque vous proposez le tout à un dessinateur Malien. Son acceptation nous rendit tout simplement fiers, notre histoire tenait suffisamment la route, l’univers décrit était crédible.

Quel rapport entre ces préoccupations sommes toutes logiques et normales et le croquis de Massiré ci-dessous me direz-vous ?
L’aspect tangible de l’univers de La Case Blanche, tient tout entier dans ce croquis. Vous passez des heures la tête dans les livres et Massiré nous livre une pirogue sur un fleuve, embarcation dont les seules couleurs sur la proue prouvent la vitalité de l’histoire.

Reste plus qu’à embarquer.

dimanche 26 janvier 2014

… et le son peut être supérieur à l'image



Etonnant de lire cela sur un blog dont le sujet principal est la bande-dessinée, non ? ;)

Pour être précis, la citation complète est en réalité "La radio peut aussi être un art, et le son peut être supérieur à l'image" et elle est de Robert Arnaut.

L’homme fut un grand journaliste de radio (il fit toute sa carrière à Radio France) mais aussi écrivain et conteur. Pendant près de 30 ans, Robert Arnaut a parcouru le continent africain de long en large en s’efforçant d’y capter les sons. Il a ainsi méticuleusement consigné dans son magnétophone les bruits de la vie de tous les jours et les traditions orales transmises au micro au fil des rencontres.
Grâce à toutes ces archives sonores, il est encore considéré comme un spécialiste de l'Afrique contemporaine et à l’heure où le métier de grand reporter devient de plus en plus difficile à exercer, son travail prend une dimension encore supplémentaire.

Paradoxalement (pour ne pas dire tristement), c’est l’annonce de son décès l'été dernier, à l'âge honorable de 84 ans, qui nous a fait découvrir son œuvre au travers d’un coffret de CDs audio, « Une Afrique en Radio », édité par France Inter en collaboration avec le Musée du Quai Branly.
Si vous souhaitez (ré-?) entendre la voix chaleureuse de celui que l’on appelle "le griot blanc" et surtout ses "sons supérieurs à l’image", n’hésitez pas ! Et on n’est pas les seuls à le dire, cette sélection de reportages a reçu le coup de cœur de l’Académie Charles Cros.

dimanche 25 août 2013

Saint-Louis du Sénégal d'hier à aujourd'hui


C’est bien beau de s’inspirer d’une ville actuelle pour le décor de notre projet, mais toute l’histoire de la Case Blanche se déroule il y a 80 ans peu ou prou. Alors pour trouver des photos et des illustrations de Saint-Louis, nous nous sommes procurés l’excellent ouvrage d’Abdoul Hadir Aïdara paru aux Editions Grandvaux, et dont le titre est le même que celui de ce post.


La ville est née sur l’île de Ndar, endroit propice à la vie situé à l’embouchure du fleuve Sénégal. Elle verra, dans un premier temps, la construction d’un fort par les français au XVIIème siècle qui prendra le nom de Saint-Louis en l’honneur du roi de France mais aussi de celui de son propriétaire, Louis Caulliez.

Au-delà des mots, c’est surtout pour sa richesse iconographique que l’ouvrage est un vrai voyage dans le temps et dans l’espace : les vieilles cartes (qu’elles soient géographiques ou postales), les illustrations d’époque, les photos noir et blanc pour les plus anciennes et en couleur pour les contemporaines nous font découvrir l’architecture coloniale des bâtiments de Saint-Louis mais aussi les gens qui y vivent et qui y ont vécu. 





Toujours entre terre, mer et fleuve, la ville est surnommée la « Venise africaine » et le livre donne une sacrée envie au lecteur immobile de venir se perdre dans ses rues et de flâner le long du fleuve.



Pas étonnant que la ville ait été inscrite par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité depuis 2000.

dimanche 31 mars 2013

Sommets d'Afrique

 
Chaud devant! Jeudi 21 mars 2013 (c'est à dire il y a 10 jours, jour pour jour), la bande-dessinée Sommets d'Afrique est sortie des presses.
Certains veinards ont  pu la dénicher sur le stand des livres et auteurs du bassin du Congo au Salon du Livre de Paris et elle reste disponible à la vente à la librairie L'harmattan de la rue des Ecoles (toujours à Paris). Pour pas que vous ratiez ce bouquin, on vous a collé sa très chouette couverture à droite.
 
En fait, il s'agit d'un recueil de 6 histoires ayant toutes pour décor, comme l'indique son titre, une montagne ou un massif montagneux du continent africain.

Les 6 scénarios sont de Christophe Cassiau-Haurie et chaque récit a été illustré par un (ou des) dessinateur(s) différent(s): les frères Accoh, Bibi Benzo, , Jean-François Chanson, Adjim Danngar, Nouther et bien sûr Massiré Tounkara ( "notre" Mass, quoi! ^^).
 
Ci-dessous, vous trouverez la première planche de l'histoire concoctée par Mass pour ce recueil. C'est assez amusant parce qu'il y pas mal de similitudes avec les premières planches de la Case Blanche: le décor, la voiture, les deux gars qui roulent, l'arrivée dans le village...  

Un super boulot en tout cas !

dimanche 27 janvier 2013

La CoMiPA


La Compagnie Minière de Paris - Afrique, "CoMiPA", a son siège dans la ville où se déroule l'histoire de la Case Blanche.

Il s'agit d'une bâtisse dans le plus pur style colonial français d'Afrique de l'Ouest qui abrite les bureaux au rez-de-chaussée et aussi les appartements de la famille Marchal, propriétaire de l'entreprise, au premier étage.




On n'avait guère donné plus de détails à Massiré pour imaginer ce bâtiment, si ce n'est le petit croquis de droite pour placer le parking des voitures, les arbres autour et l'appartement de Marraine.




L'ami Mass s'est amusé avec un logiciel de dessin 3D à représenter la bâtisse. Et voilà ce que ça donne (c'est, pour info, pile-poil ce qu'on imaginait):

















mardi 1 janvier 2013

Saint-Louis


La ville dans laquelle se déroule la plus grande partie de l'histoire de la Case Blanche n'existe pas. On l'a tellement souhaitée fictive qu'on ne lui a même pas donné de nom.

Mais s'il y existe une ville d'Afrique de l'Ouest qui nous a su nous inspirer pour son ambiance et l'architecture coloniale de ses bâtiments, ce serait sans nul doute Saint-Louis du Sénégal.

Notre ville est moins insulaire que Saint-Louis, se bormant à simplement côtoyer le fleuve. Tout comme elle, elle reste néammoins indissociable de son port et du trafic qu'il y génère.


On vous laisse admirer ci-contre et ci-dessous les photos de Saint-Louis du Sénégal prises par Léo (qu'on remercie encore une fois d'avoir bien voulu qu'on les utilise pour ce blog: bise à toi !), ça devrait pas mal vous inspirer, vous aussi.

On profite de ce post pour vous souhaiter à tous une excellente nouvelle année!









jeudi 8 décembre 2011

Le lieu



Toute l’histoire se déroule près de l’embouchure d’un grand fleuve africain comme le montre la petite carte d'à côté :

1. La ville portuaire

2. Le fleuve

3. L’affluent

4. La forêt

5. Les montagnes

6. La route

7. Le village des autochtones, où se trouve la case blanche

8. L’ancienne mine désaffectée, gardée par Pierre