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dimanche 26 avril 2015

Un village africain

Dès le départ, on s’était dit qu’un "village" africain ferait un chouette lieu de départ pour notre histoire. Et on s’est d’abord mis en faire un "bel endroit" avec chute d'eau, écrin de verdure, une vallée paradisiaque.
 
 
Puis, au moment d'agir ou plutôt de faire agir les villageois, d’avoir une vision plus précise de leurs activités, des questions d'ordre « éthique » (dirons-nous) ont pointé le bout de leur nez : il était hors de question de tomber dans le mythe du bon sauvage ou dans une quelconque représentation pathétique teintée de misérabilisme. D’entrée de jeu, il nous fallait placer le curseur avec précision et doigté.  Et ce qui sauve dans ces moments-là c'est de laisser le héros le faire le job...
 
 
D'ordinaire les scènes d'ouverture de ce type laissent entrevoir le bon côté du personnage principal, ou bien elles légitiment son action par la méchanceté ou la médiocrité des gens qu'il traite mal. Ici, ce n'est pas le cas: Giuseppe n'est pas un anti-héros postmoderne issue de la production américaine mainstream, autrement appelé le "faux méchant", et encore moins le "good boy" de l'histoire. Reste que notre souhait était de nous appuyer sur son attitude, sur ses gestes et ses mots pour créer un contraste fort.
Giuseppe pénètre dans un village qui est encore en dehors - plus pour longtemps si on suit le plan de Marraine - du modernisme et du progrès (au sens occidental du terme), c'est donc son dédain, ses mauvaises manières, sa morgue et sa hargne, son incapacité à adopter une attitude sociable et être autrement que dans l'instant qui, par contraste, créent le village. Alors qu'il le traverse en adressant ses considérations racistes à Moïse sans même jeter un oeil sur ceux qui l’entourent, sans y prêter la moindre curiosité, les villageois de leur côté semblent dérangés et surpris dans leur quotidien, cherchant sans agressivité à suivre et à comprendre cette intrusion, à lui donner un sens.
 
 
L'action de la scène des planches 3 et 4 va ainsi de la découverte à la résolution d'une tension pour nous en apprendre plus sur le personnage principal et sur la situation globale de l'endroit. Toutefois, la surprise muette des villageois, leur présence dense et complexe à la fois, leur réaction univoque, tout cela repose sur les dessins de Massiré sur la force de ses premiers plans, de ses regards et de ses choix de couleurs.
 
 

dimanche 12 janvier 2014

3ème planche en couleur

 
La première planche avait subi une véritable transformation depuis l'esquisse originale, en particulier grâce au travail de Massiré sur l'apparence de l'oiseau dans la première case.
Dans la seconde, c'était un problème de découpage et de lisibilité qui avait été vu lors de la réalisation du story-board.  
La quatrième, enfin, avait connu un problème de raccord que nous avions dû corriger.

Cette troisième planche est celle qui nous a causé le moins de soucis. Si vous voulez voir son évolution, il vous suffit de cliquer ici (ou bien sur "Planche 3" sous la colonne "Thèmes des posts", dans la partie de gauche de l'écran =>).
La voilà en tout cas dans sa version définitive, en couleur !











dimanche 22 septembre 2013

3ème planche encrée


Un peu de renseignements techniques pour ceux qui se posent des questions sur comment Massiré réalise l'encrage des planches:

La grande majorité du boulot est fait à l'encre de Chine et à la plume (avec, généralement, 3 types de mines : 2 moyennes et 1 fine). De temps en temps, il lui arrive de rajouter des détails au stylo "mine fine" et pour les grands aplats noirs, Mass utilise le pinceau.

 
Et vous pouvez admirer le résultat obtenu ci-dessous, avec cette troisième planche dans sa version encrée définitive.






dimanche 7 juillet 2013

3ème planche, crayonné définitif


Cette troisième planche s'inspire toujours fortement du draft précédent réalisé au format A4, mais elle est forcément plus détaillée (n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'obtenir en un peu plus grand votre navigateur internet).

Un petit changement de comportement par rapport au storyboard tout de même, que vous pouvez vous amuser à chercher entre les deux versions (il était déjà présent dans la planche précédente, en fait).
La réponse est ci-dessous, il suffit de la surligner avec votre souris pour qu'elle apparaisse:
Dans la version définitive, Moïse porte le coffre sur sa tête.

dimanche 13 janvier 2013

Troisième planche, version colorisée


Sans plus attendre, on vous met en ligne ci-dessous la version colorisée de la troisième planche.

Après les deux premières planches dans lesquelles avait été principalement planté le décor naturel africain du projet (et, accessoirement, garée la Citroën C4 de nos deux compères au bord d'une rivière), Giuseppe et Moïse commencent à pénétrer dans le village. 




Rappelez-vous qu'ils viennent là, pour le compte de la société minière qui les emploie, pour négocier un déménagement des autochtones, dans le but d'exploiter leur sous-sol. 


samedi 1 décembre 2012

Troisième planche, draft noir et blanc


Allez hop, on attaque la troisième planche pour fêter la première année d'activité du blog (et oui, un an déjà !)

Comme d'habitude, ça commence par le découpage et les dialogues case par case puis en dessous, la version crayonnée que Massiré a tiré de tout ça.

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Lieu : Extérieur (dans le village)
Heure : Début de matinée










  
Description Case A1: Nous voyons arriver nos deux compères de face, on imagine qu’ils galèrent un peu dans la boue. Derrière eux au loin, la voiture.
Dialogues Case A1: Giuseppe : « …Comme si ça ne suffisait pas de devoir marchander avec des nègres, il faut en plus qu’on le fasse chez eux. »

Description Case B1: Image large du village, il y a des gens (donc pas abandonné le village), surtout des femmes autour du feu. Le sol n’est pas propre, il y a des carcasses de poissons, des animaux, bref, pour le coup le « paradis terrestre » prend du plomb dans l’aile. On peut voir les deux hommes à « l’entrée » du village de dos.
Dialogues Case B1: Giuseppe : « Alors on se débarrasse rapido de cette corvée ! ».


Description Case C1: Gros plan sur Giuseppe, qui a l’air très renfrogné… c’est la première fois qu’on le voit de près il faut accentuer son côté « gueule ».
Dialogues Case C1: Giuseppe (sèchement sans se préoccuper des gens autour) : « Moïse, d’après toi, il est où le chef de ce taudis ? »


Description Case C2: On voit le village, il faut accentuer sur son aspect délabré, misérable, les couleurs sont ternes, des dégradés de gris, d’ocre, de noir, tout est sali, crasseux, les gens sont décharnés… Moïse, seul de dos sur la droite de la case, indique une direction du bout du doigt.
Dialogues Case C2: Moïse : « Par là. »


Description Case D1: Un peu la même chose, mais on s’est rapproché du feu qui brûle au milieu du village, au troisième plan on voit des huttes, au second des femmes qui s’affairent… au premier plan des restes de poissons et deux trois poules en piteux état.
Dialogues Case D1: Aucun

Description Case D2: Gros plan d’une villageoise, l’air pauvre, apeurée, qui semble lever les yeux pour regarder dans la direction des deux étrangers… on la devine également blasée.
Dialogues Case D2: Aucun