dimanche 15 décembre 2013

Du découpage et du cadrage (1ère partie)


En bande dessinée, la question du cadrage semble plutôt réservée au seul dessinateur. Dans notre cas, il se trouve que nous avons écrit cette histoire en y incorporant volontairement un découpage strict (nous vous en avons déjà parlé ici) et que ceci ne s’avère pas sans conséquence sur le cadrage, justement. Du coup, il nous a fallu réfléchir sur ce point bien en amont de la phase de réalisation pour que tout ça colle ensemble.
Si notre choix de mise en page nous a permis de faire quelques hommages plus ou moins appuyés, il faut bien admettre que ce genre d'exercices ou de clins d'œil ne sont qu'exception au sein de l'ouvrage en lui-même. La plupart du temps, il a fallu résoudre des problèmes d'ordre visuel et narratif sous le joug de nos propres contraintes (que l'on trouve "à la con" dans ces moments là).




Parce que figurez-vous (c'est le cas de le dire) que la majorité des bandes dessinées contemporaines a brisé depuis longtemps le carcan de la case; elles naviguent désormais dans la « liberté cinématographique » ce qui permet, à peu de frais, de faire des « effets ». Certains s’avèrent chouettes, comme par exemple dans la planche ci-dessus (tirée de "The Swamp Thing", pour les amateurs de bons comics). Mais il faut faire très attention de pas tomber dans l'esbroufe facile pour appâter le chaland et combler des vides. 
C'est après-coup, en devant renoncer à certaines de ces facilités que nous nous sommes vraiment aperçus de la difficulté de l'entreprise.

Mais on vous racontera ça avec plus de détails dans un tout prochain post…


2 commentaires:

  1. Comme exemple de decoupage bien dechire, Druillet est aussi tres dur a suivre dans ses planches.
    Laurent

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  2. Exact ! Si tu t'intéresses au découpage, on ne peut que te conseiller l'excellent "Lire la bande-dessinée" de Benoît Peeters (qu'on ne présente plus): super bouquin, pas cher, qui décrit les différents formes de découpage selon l'auteur. De mémoire, la mise en page de Druillet était du type "décoratif" (rien de péjoratif là-dedans). La nôtre se veut du type "conventionnel" (MAIS avec une optique "productive" ! ;) ).

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