mercredi 30 mai 2012

L’Arlésienne


Notre souhait avec Naïma était de ne la montrer qu’à peine, tout en parvenant à en faire un personnage qui s’adresse à l’imaginaire du lecteur et, surtout, qui puisse être un moteur suffisant et crédible pour le héros.

Naïma se pose à la fois comme la « figure féminine obligée » de ce type de récit, une forme d’idéalisation de la femme dont on peut apercevoir le corps mais pas son essence, dont on peut tomber amoureux, l’enlacer sans jamais la posséder complètement.

Plus prosaïquement notre manière de la « découper » en plusieurs bouts dans les 3 planches où elle apparaît est une forme d’hommage direct à la couverture du « Tango » de Pratt. Ce découpage du mouvement est tout autant un éclairage pointilliste qu’un mystère qui appelle à être éclairci.

Naïma vient sans aucun doute d’un pays du nord de l’Afrique. Appréciée, enlevée, capturée, abusée pour sa beauté enchanteresse, elle ne se laisse pourtant jamais emmurée très longtemps par quiconque. Son périple de main en main l’a donc conduite vers l’Afrique subsaharienne pour être encore une fois la motivation première de bien des convoitises.

Quant à son patronyme, il nous est certainement venu en écoutant ce morceau de John Coltrane:


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