jeudi 30 août 2012

Jinsong Li

 

Amin Farès est sans aucun doute notre première vraie production commune ; il faut entendre par là "une production commune entre les scénaristes et le dessinateur".

Au tout départ, le personnage était une sorte d’apothicaire étrange, mi-ermite, mi-herboriste et re-mi-ermite, avec un côté « sorcier rebouteux ». Puis, lors du transfert de l’histoire en Amérique, il devint Jinsong Li, trafiquant chinois empreint de mystères orientaux. L’idée fut conservée lors du portage du scénario en Afrique*.

Le personnage, dans notre imaginaire commun, tendait alors vers le physique d’un Docteur Fu-Manchu.
Sans doute avions-nous trop lu la ligue des gentlemen extraordinaires d’Alan Moore ou trop regardé les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin ?

 

C’est Massiré qui a eu l’idée brillante de lui établir des origines proche-orientales plutôt qu'extrême-orientales ; ainsi ce que le personnage perdait en capacité de désarçonnement du lecteur, il le gagnait en crédibilité et en lisibilité. Autant vous dire que le choix du changement a été vite décidé... 



* Car il faut savoir qu’à l’époque où se déroule le récit, il y avait déjà des communautés asiatiques vivant en Afrique, amenées là par les colons dès la seconde moitié du XIXème siècle pour pallier le manque de main d’œuvre due à l’abolition de l’esclavage.

1 commentaire:

  1. ça été un bel échange qui a permit de remonter le cours de l'histoire, surtout l'histoire des Libanais en Afrique.

    RépondreSupprimer